3 méthodes agiles que chaque cadre devrait connaître (partie 3) : Rétrospectives
Dans les deux derniers articles, nous t’avons présenté Pré-mortems et Crafting de jobs deux méthodes passionnantes. Pour compléter la série, nous vous présentons aujourd’hui les rétrospectives (ou “rétros” en abrégé), une méthode qui recèle un immense potentiel pour l’amélioration continue de la collaboration au sein des équipes - si tu l’utilises correctement .
Les rétrospectives : La scène pour un feedback continu
Si vous connaissez déjà les rétros, il y a de fortes chances que vous veniez du développement agile de logiciels - n’est-ce pas ? ;-) Les rétros y sont en effet déjà très répandues (même si elles ont certainement encore un potentiel d’amélioration, cf. ici). Ils sont réalisés après chaque sprint Scrum afin de réfléchir à la collaboration. On y recueille des idées sur la manière dont on peut collaborer avec encore plus de succès lors du prochain sprint Scrum.
Les rétrospectives sont donc la scène où le feedback est mis sur la table afin d’améliorer la collaboration en équipe sur cette base.
Pourquoi les rétrospectives sont pertinentes pour tous
Avant de donner l’impression que tous les non-développeurs de logiciels peuvent arrêter de lire ici : Nous voulons expliquer clairement pourquoi les rétros sont pertinentes pour tous ceux qui veulent s’améliorer continuellement et améliorer leur collaboration en équipe.
Presque toutes les méthodes d’amélioration continue se basent sur un cycle – appelé Cycle DMAIC. Ces méthodes ont parfois plus, parfois moins d’étapes. Mais la mesure, l’analyse et la mise en œuvre sont toujours au cœur de ces processus :
- Mesurer ce que tu veux améliorer
- Analyser comment l’améliorer
- Mettre en place des mesures pour ensuite mesurer à nouveau si l’effet escompté s’est produit
Si l’on applique maintenant ces phases à une équipe, on comprend pourquoi les rétros sont si importantes : Elles sont le cadre dans lequel les équipes analysent leurs perceptions et prennent des mesures pour se développer en permanence.
Surtout si l’on considère la collaboration en équipe comme un processus d’amélioration continue (KVP) est interprétée, une rétro est donc un élément obligatoire des routines d’équipe. C’est pourquoi nous trouvons dommage que les rétros soient encore si souvent un terrain inexploré en dehors du contexte agile. De nombreuses équipes travaillent encore dans un espace “sans feedback” où leurs voix ne sont pas sollicitées. Les entreprises gaspillent ainsi le potentiel d’utiliser ce feedback.
Souvent, la culture d’entreprise hiérarchique implique que c’est aux chefs de projet ou aux cadres supérieurs de s’occuper des initiatives d’amélioration. Les collaborateurs adoptent alors une attitude passive et se plaignent entre eux. Cela ne peut pas être dans l’intérêt d’un directeur. Les rétros permettent aux équipes de rendre les processus et les projets plus efficaces de manière autodirigée et proactive – grâce à un processus d’amélioration dirigé par les employés (confortable du point de vue de la gestion).
Comment se déroulent les rétros ?
Le principe est très simple : dans sa forme de base, la discussion d’équipe lors de la rétrospective aborde essentiellement les deux questions “Qu’est-ce qui s’est bien passé ?” et “Qu’est-ce qui ne s’est pas bien passé ?”. Ces questions ouvertes laissent aux collaborateurs la possibilité de faire remarquer tout ce qui leur vient à l’esprit. Et ce, sans avoir à remplir des questionnaires pendant des heures, comme lors des enquêtes classiques auprès des collaborateurs.
Mais avant de commencer à poser des questions, il faut s’assurer qu’il y a une atmosphère ouverte et de confiance. La condition de base est, entre autres, le respect des règles suivantes Règle de Vegas – Tout ce qui est discuté dans la Retro reste dans la Retro. Habituellement, seuls les résultats, c’est-à-dire les mesures décidées, sont transmis à l’extérieur de la rétro.
On parle souvent des 5 phases d’une rétrospective, que nous avons brièvement résumée pour toi dans la check-list suivante :

Avec Echometer, nous nous basons sur cette méthode de rétrospective. Avec l’aide de “Enquêtes de pouls” (c’est-à-dire des sondages courts), nous enregistrons l’humeur de l’équipe au fil du temps et utilisons les résultats comme base pour la rétroaction de l’équipe. Nous remplaçons ainsi les sondages classiques auprès des employés et lançons en même temps un processus d’amélioration initié par les employés. Ici tu découvriras comment nous faisons concrètement.
Notre objectif principal est d’utiliser les retros, qui sont déjà utilisés avec succès dans les équipes agiles, à l’échelle de l’entreprise. En effet, que l’on travaille de manière agile ou non, le feedback continu est la pierre angulaire des équipes qui réussissent.
Nous espérons que les méthodes présentées dans cette série d’articles Pre-Mortem , Crafting de jobs et Rétrospectives Ils sont aussi intéressants pour toi que pour nous. Le mieux est que tu les essaies toutes les trois dans la pratique et que tu te fasses ta propre idée ! Tu trouveras une proposition concrète d’atelier pour une rétrospective particulièrement efficace. ici.